LA PREMIERE ECOLE
Si aucun document ne nous permet de remonter à l’origine des bâtiments scolaires de notre village, une lettre de l’abbé SIEBERING, datée de 1823, mentionne qu’un instituteur et une institutrice dispensaient leurs cours en un même lieu.
Dans un document des archives préfectorales, il est également mentionné qu’en 1831, le maire et le conseil municipal demandent l’autorisation au Préfet pour l’exécution de travaux urgents dans la ‘‘maison d’école’’ du village. Ces travaux se chiffraient à 432,95 francs.
En 1836, d’autres travaux seront entrepris pour la somme de 95 francs.
1. Les pavés de la cuisine sont entièrement à changer. Toute la maison est à reblanchir.
2. Seize carreaux sont à remplacer.
3. L’écurie doit être crépie.
4. Deux commodités seront installées : une pour la sœur et l’autre pour l’instituteur.
L’ECOLE DES FILLES
La première mention d’un enseignement dispensé aux filles de notre village remonte au 9 mai 1823 : Par lettre, l’abbé SIEBERING demande au sous-préfet de Sarreguemines la séparation de l’école des filles de celle des garçons.
Il semble bien que jusqu’à cette époque, il n’y avait qu’un seul bâtiment d’école pour garçons et filles.
Ce courrier demeurera toutefois lettre morte encore quelques années.
Le 14 octobre 1830, le curé adresse une nouvelle lettre à son évêque, dans laquelle il mentionne, avec regret, que le conseil municipal a supprimé les 60 francs de traitement que la municipalité versait à ‘‘la sœur d’école’’ : celle-ci n’a donc plus, pour vivre, que 12 sols par enfant.
S’agissant de l’enseignement dispensé aux jeunes filles, Farschviller était à l’avant garde : en France, la scolarité n’était accessible aux jeunes filles modestes que depuis 1836.
Jusqu’alors, seules les filles issues de milieu aisé pouvaient profiter de l’enseignement scolaire. C’est la loi FALLOUX de 1850 qui demandera aux communes de plus de 800 habitants la création d’une école pour les filles. Mais 25 années avant la parution de cette loi, les filles de notre village pouvaient déjà accéder à l’enseignement.
Le 25 novembre 1836, le conseil municipal charge l’architecte SCHWARTZ d’établir un devis et des plans pour la construction d’une école pour les filles. Celui-ci proposa un devis de 5 815 francs.
Jean STENGEL, le maire, et son conseil commencèrent par prospecter afin de trouver un bon emplacement pour la nouvelle construction. Mais, très rapidement, il s’avéra que, dans le village, peu de terrains étaient disponibles. Dans la partie haute du village, il s’en trouva tout de même un, mal entretenu, mais bien situé. Il appartenait à M. Cahen MAYER et son épouse Flore COSMANN, tous deux commerçants à Forbach. Estimé à 183,75 francs, la commune en proposa 554 francs au propriétaire qui accepta l’offre.
Ce terrain de 5,25 ares était composé de deux parcelles :
· l’une de 3,10 ares que M. Cahen MAYER avait achetés le 25 mai 1847 à M. Henri WEBER, journalier à Farschviller, qui l’avait hérité de sa famille. (Depuis 1824, le terrain était enregistré dans la famille WEBER).
· La seconde de 2,15 ares que M. Cahen MAYER avait acheté, le 17 novembre 18.., à M. François FLAUSSE, laboureur de Farschviller. Ce dernier l’avait acheté, en 1846, à un certain Lion LIEBMANN, commerçant de Puttelange, qui l’avait acquis, le 13 juillet 1845, de Nicolas SCHULLER, maréchal ferrant à Farschviller, qui l’avait reçu en héritage. (En 1824, le terrain était enregistré dans la famille SCHULLER).
Le 2 octobre 1858, la construction est achevée pour le montant de 15 024,89 francs, frais d’architecte compris. WARIN de Metz en était l’architecte et BOUR de Grosbliderstroff, l’entrepreneur.
Cette nouvelle école abritera la classe des filles ainsi que la salle d’asile.
Un logement pour les sœurs y est également prévu.
L’ameublement sera assuré par Etienne PAUL, entrepreneur de Pange pour 400 francs. Il se compose de :
· 7 bancs en chêne, une estrade en sapin, un pupitre et un siège avec dossier,
· un poêle en fonte et sous le poêle, des pierres de soubassement, une pelle, une pincette et un croc à feu, un tuyau en tôle,
· une pendule du Schwarzwald à remonter tous les 8 jours,
· un tableau noir, une éponge et de la craie,
· des cartes de géographie, un tableau de lecture, un tableau d’histoire, un tableau de figures géométriques, un tableau des monnaies et un tableau des poids et mesures,
Le 20 octobre 1859, le maçon Nicolas PITZ de Farschviller, qui a participé à la construction de cette école, déclare dans un document : ‘‘cette maison n’a de bien que l’apparence, mais elle ne présente aucune garantie de solidité’’.
Les sœurs de la Divine Providence de Saint Jean de Bassel, occuperont les fonctions d’institutrices et logeront à l’étage de ce bâtiment pendant plus d’un siècle. En 1905, on procèdera à d’importantes réparations du bâtiment et celui-ci sera agrandi d’une aile nouvelle pour un coût de 11.713 francs.
· Le 27 janvier 1918, tout le village s’y rassembla pour fêter le 59ème anniversaire du Kaiser Guillaume II.
· Le 26 août 1939, une infirmerie pour soldats y sera installée.
· En 1954, à l’occasion des travaux à l’église, les offices ont eu lieu dans la cour de l’école. Beaucoup se souviennent, peut-être, des kermesses paroissiales.
· En 2000, le vin d’honneur après ma première messe sera servi dans cette même cour.
En 1976, les deux dernières religieuses de la Divine Providence quittèrent le village.
Une salle de classe, dirigée par Mme FRANCOIS, restait destinée à l’enseignement.
En 1983, l’ancien appartement des sœurs fut aménagé pour accueillir les bureaux de la mairie et la seconde salle de classe servit alors pour les réunions du conseil municipal. Cette même salle était également utilisée comme lieu de culte pour les messes en semaine, en hiver.
Après la construction de la nouvelle mairie en 2001, l’étage resta vide.
Le 27 février 2012, après l’ouverture du nouveau complexe scolaire, le bâtiment fut définitivement désaffecté et proposé à la vente
LA SALLE D’ASILE
Cette institution est née en Angleterre, vers l’année 1816, sous le nom ‘‘d’Infants’Schools’’, école des petits enfants. On en comptait alors plus de cent à Londres et plus de mille en Grande Bretagne.
En France, la première salle d’asile fut fondée à Paris, en 1826, par une association de dames charitables, à la tête de laquelle se distingua bientôt Mme COCHIN. En 1836, ces salles sont alors soumises à la tutelle du ministère de l’Instruction Publique. Elles se développèrent sous le Second Empire, grâce à l’action de Marie PAPE-CARPANTIER.
Dans les provinces, l’institution n’a d’abord fait que d’assez lents progrès. En 1854, seules quelques villes comme Lyon, Rouen, Nîmes, La Flèche ou Angers possédaient de tels établissements.
Dans un premier temps, les enfants y ont trouvé, toute à la fois, les avantages de l’éducation religieuse, intellectuelle et physique et les secours précieux que requéraient leurs parents, dans le besoin. Grâce à l’aide de dons de bienfaisance publique, des distributions de vêtements y avaient lieu.
Les salles d’asile étaient donc des lieux où l’on accueillait de jeunes enfants des deux sexes pour les soustraire aux dangers de la rue. Elles constituaient ainsi les seules écoles pratiquant la mixité longtemps refusée dans les autres niveaux d’enseignement. Quand aux adultes en charge des enfants de ces écoles, il s’agissait exclusivement de femmes.
En 1881, Jules FERRY abolit les salles d'asile qu’il rebaptisa "écoles maternelles", et leur confia la mission, non plus d’éduquer les enfants en les faisant répéter des mots qu'ils ne pouvaient comprendre, mais en leur donnant les soins nécessaires à leur développement physique, moral et intellectuel.
Dès lors, on insistait sur le bien-être général de l’enfant. Des efforts considérables furent faits pour apporter aux enfants une gentillesse affectueuse et indulgente, leur offrir une vie plus amusante, des habitudes de propreté, de politesse, d'attention et d'obéissance. Ils devaient acquérir ces notions au moyen de jeux organisés.
A Farschviller, la salle d’asile et la nouvelle école des filles furent regroupées. Le 2 mai 1856, l’architecte WARIN de Sarreguemines dressa les plans du futur bâtiment pour la somme de 1.522 francs. C’est à l’entreprise BOUR de Grosbliderstroff que revint la construction. La réception du bâtiment eut lieu les 7 et 8 juillet 1858. Au rez-de-chaussée, se trouvait la salle d’asile et à l’étage, l’école des filles. Mais à l’arrière du bâtiment, construit trop profondément dans le sol, un tas de terre, déposé par un voisin malveillant, n’arrangeait pas les choses, provoquant de l’humidité dans la salle.
La salle était meublée de bancs vernis ainsi que d’un compendium.
A l’extérieur, une petite cloche suspendue indiquait les débuts et fins de classe.
Le 10 décembre 1861, le sous-préfet autorisa la construction d’un mur de clôture autour du bâtiment : l’entreprise Pierre MOHR d’Etzling obtient le contrat pour 1.128 francs.
LES SŒURS DE LA DIVINE PROVIDENCE
La mission des sœurs de la divine providence a débuté en janvier 1762.
Depuis quelques années, Jean Martin MOYË, jeune prêtre vicaire dans la ville épiscopale de Metz, avait découvert des populations abandonnées dans la campagne environnante.
Huit ans plus tard, persuadé que son intuition s’inscrit dans le projet de Dieu, il en fait part à Marguerite LECOMTE et à trois de ses jeunes compagnes, d’origine modeste, mais qui savaient lire.
Envoyées par Jean Martin, sans autre fonds que la Providence, elles sont immédiatement prêtes à demeurer, seules, dans les hameaux perdus, prêtes à y partager le quotidien laborieux des gens pour leur enseigner les ‘‘choses nécessaires au salut’’. Les jeunes femmes sont appelées par les habitants des hameaux, ‘‘Pauvres Sœurs de la Providence’’.
Si les connaissances des Sœurs sont rudimentaires, excepté dans le domaine religieux, la pédagogie mise en œuvre est remarquable : Jean Martin initie les sœurs à une bonne connaissance de la psychologie des enfants, de l’acte d’apprentissage, des principes d’une pédagogie active et interactive ; il développe également la promotion des bons livres.
Dans la vie des hameaux, cette pédagogie est au service de tous : des pauvres, des pécheurs, de ceux qui ont besoin de conseil, des affligés, des malades, des moribonds, des orphelins, …
Les Sœurs se doivent de pratiquer elles-mêmes ce qu’elles souhaitent transmettre aux autres. Dans le combat contre la misère, elles puisent la force nécessaire à leur mission, dans la méditation quotidienne de l’Evangile, la pratique de la pauvreté évangélique, de la simplicité, de la charité apostolique et de l’abandon à la providence. Le plus souvent, elles vivent seules, mais ne manquent pas de se soutenir l’une l’autre.
Au fil des années, la providence suscitera d’autres vocations chez les sœurs en vue d’animer des écoles dans de nombreux hameaux de Lorraine : c’est ainsi qu’en 1825, les premières religieuses de la Divine Providence arrivèrent en notre village.
Toutefois, entre l825 et 1883, nous ignorons presque tout à leur sujet : ni leur nom, ni le lieu où elles vivaient et oeuvraient. Il y a cependant une allusion que fait l’abbé SIEBERING, le 14 octobre 1830, dans une lettre qu’il adresse à son évêque, et où il mentionne, avec regret, la suppression par le conseil municipal, du versement des 60 francs de traitement à ‘‘la sœur d’école’’ : d’ores et n’avant cette dernière n’avait plus, pour vivre, que 12 sols par enfant. Il devait certainement s’agir de la première religieuse, institutrice, envoyée par la congrégation en notre village.
Ce n’est qu’à compter de 1883 que nous retrouvons trace de leur identité dans les archives de la congrégation.
Entre 1825 et 1976, tous les natifs de Farschviller ont bénéficié de leur savoir : nous leur devons tous une grande partie de notre éducation.
Lorsqu’en 1976, sœur Germaine et sœur Madeleine quittèrent le village, à la grand messe de 10h00, l’abbé Muller les remercia de nous avoir donné une partie de leur vie. Les enfants des écoles exprimaient cette même reconnaissance à travers ce chant dont les paroles ne m’ont jamais quitté.
Au revoir, bonnes maîtresses, au revoir chères sœurs,
De toutes vos gentillesses, toujours nous vous remercions.
Que Dieu vous bénisse, toujours et partout,
Et qu’il nous réunisse un jour en son paradis.
Sœur François Xavier SPAETH De 1868 à 1893 comme institutrice
Sœur Marie Jacobée GEORGE De 1883 à 1998 comme institutrice
Sœur Marie Léonie STEIDEL De 1889 à 1917 comme institutrice
Sœur Stanislas BRUNAGEL De 1893 à 1897 comme institutrice
Sœur Marie Alberta DENIS De 1897 à 1901 comme institutrice
Sœur Marie Bénédictine HEBERLE De 1904 à 1906 comme institutrice
Sœur Marie Lina KIEFFERT De 1905 à 1906 au service commun.
Sœur Marie Anselma DIEBOLT De 1906 à 1915, comme institutrice.
Sœur Marie Ursula FRITZ De 1906 à 1909 au service commun.
Sœur Imelda Marie MEITTELHEISSER De 1909 à 1911 comme institutrice
Sœur Rosalie Joseph LINDER De 1911à 1921 comme institutrice
Sœur Marie Urbana PAULUS De 1911 à 1922 comme garde malade
Sœur Berthe Joseph GRESSER De 1915 à 1918 comme institutrice
Sœur Marie Bénédicte HERBERLE De 1917 à 1922 comme institutrice
Sœur Marie Willibrard SCHWARTZ De 1918 à 1918 comme institutrice
Sœur Marie Wilhelmine BOHR De 1918 à 1939 comme institutrice
Sœur Marie Lucia MULLER De 1921 à 1921 comme institutrice
Sœur Marie Marcelline LORCH De 1923 à 1939 comme ménagère
Sœur Josephine Marie GASS De 1926 à 1933 comme institutrice
Sœur Marie Helena WASSONG De 1933 à 1939 comme institutrice
Sœur Claire du Sacré Cœur MUTZ De1934 à 1934 comme suppléante
Sœur Marie Félicita WASSONG De 1936 à 1938 comme ménagère
Sœur Anne Joseph KAUPP De 1938 à 1939 comme institutrice
Sœur Marie Cordula WARIS De 19.. à 1945 comme cuisinière
Sœur Sophie Marie SCHAEFFER De 1947 à 1947 comme Ménagère
Sœur Marie Privatine HERRMANN De 1947 à 1947 comme ménagère
Sœur Marie Justinienne OHMER De 1948 à 1955 comme institutrice
Sœur Marie Anasthasia SCHNEIDER De 1954 à 1954 comme suppléante
Sœur Marie Pierre HENSGEN De 1955 à 1959 comme institutrice
Sœur Marie Blanche KIFFER De 1955 à 1956 comme aide institutrice
Sœur Marie Géraldine DOEHR De 1956 à 1957 comme institutrice
Sœur Marie Ubrica WINTENRIETH De 1956 à 1957 comme ménagère
Sœur Lina Joseph ZIMMER De 1957 à 1959 comme institutrice
Sœur Marie Alice SCHEFFMANN De 1957 à 1962 comme ménagère
Soeur Marie Hermine Appréderisse De 1959 à 1961 comme institutrice
Sœur Joséphine Louise BINDER De 1959 à 1965 comme institutrice
Sœur Marie Alexandrine STIEVI De 1961 à 1970 comme institutrice
Sœur Marie Germaine BURBAUD De 1965 à 1976 comme institutrice
Mlle LEHMANN (aspirante) De 1969 à 1971 comme institutrice
Sœur Marie Pacifica OESTERLE De 1970 à 1972 comme ménagère
Sœur Madeleine FETTER De 1971 à 1976 comme institutrice
LA DEUXIEME ECOLE DES GARÇONS
Au printemps 1843, le maire et son conseil décidèrent de procéder à la construction d’une nouvelle école des garçons.
L’ancien bâtiment serait entièrement démoli et, sur son emplacement, devrait être édifiée la nouvelle école. L’ancienne cave voûtée serait cependant conservée.
La même année, l’architecte ROBIN, de Sarreguemines, fit parvenir les plans et devis à la commune : le projet était estimé à 8.695,50 francs. Cette somme comprenait outre la destruction de l’ancien bâtiment, la construction de la nouvelle école ainsi que les frais de l’architecte, l’entrepreneur Louis DECKER étant chargé des travaux de construction.
Le 8 novembre 1844, le maire et certains conseillers se rendirent dans le nouveau bâtiment pour procéder à sa réception provisoire. N’ayant constaté aucune anomalie, la commune versera 7.434,66 francs à l’entrepreneur, ce montant représentant les 9/10ème de la dépense.
Le 23 décembre 1845, les mêmes personnes se retrouvèrent à nouveau pour la réception définitive du bâtiment. L’entrepreneur percevra alors les 826,07 francs restants.
Au rez-de-chaussée, on trouve la salle de classe et le nouveau bureau de la mairie.
A l’étage, l’appartement de l’instituteur comprenait 3 pièces : deux pour lui et une pour sa domestique. Durant quelques années, la sœur institutrice occupa l’une de ces pièces.
L’ECOLE DE LA TOUR
Durant la première moitié du 20ème siècle, en dépit des deux guerres, Farschviller ne cessa de s’agrandir : en 1960, on pouvait compter environ 1.100 habitants.
Les deux écoles (celle des garçons et celle des filles) étant devenues trop petites pour accueillir tous les élèves, il était devenu urgent et nécessaire de revoir tout le système scolaire du village : l’école des garçons, n’ayant qu’une seule salle de classe, sera remplacée par une nouvelle école comportant deux classes bien spacieuses, tandis que l’école des filles restera encore en service.
Ce fut donc dans la rue du cimetière que surgit le nouveau bâtiment scolaire et qu’à côté, au n° 36, seront construits deux appartements flambants neufs pour les instituteurs.
L’inauguration de l’école de la Tour eut lieu le 5 mai 1957.
Pendant 5 ans, M. Joseph JACQUEMIN y enseignera. En 1962, après avoir passé 34 années à Farschviller en tant qu’instituteur et directeur de l’école des garçons, il prit une retraite bien méritée.
Sa succession fut assurée par M. Fernand GERTNER, la deuxième classe étant dirigée par M. BURLETT.
Fernand GERTNER épousera Sidonie, la fille cadette de M. JACQUEMIN et prendra, à son tour, sa retraite en 1992
M. BURLETT quittera le village en 1982.
LA CLASSE MOBILE
Depuis la fin de la seconde guerre, le village ne cessait de s’agrandir.
L’économie était fleurissante et tout particulièrement en notre région, où les mines de charbon offraient le plein emploi.
Le nombre d’enfants augmentait considérablement, de sorte qu’il fallut songer, une fois de plus, à la création de nouvelles classes.
En 1962, une classe mobile fut installée dans le pré derrière l’école des filles. Sœur Alexandrine STIEVI enseigna les CE2 durant huit ans dans cette ‘‘baraque’’ en bois, comme on l’appelait alors.
Juste à côté, dans l’école des sœurs, Mme Renée BOYON et sœur Germaine assuraient les niveaux du CP et du CE1.
La cour de récréation était commune aux trois classes et, sous le préau, les élèves, à tour de rôle, venaient chercher le bois et le charbon pour alimenter les poêles dans les salles de classe.
En 1971, cette classe mobile fut abandonnée et détruite pour laisser place à la construction d’une salle polyvalente. Ce ‘‘mille club’’ fut racheté en …. Par Solange WEINACHTER et transformé en maison d’habitation.
C’est sous ce vocable que l’école était connue des anciens du village.
En 1919, Mme veuve Suzanne MAYER avait créé, dans cette maison, une école maternelle.
Le 5 janvier 1921, elle cède la maison aux Pères du Saint Esprit de Neufgranges pour en faire un établissement destiné aux sœurs de leur congrégation. Mais dès mars 1922, les sœurs quittent le village pour aller s’installer dans une demeure plus spacieuse, dans le village de Jouy-aux-Arches, près de Metz.
Pendant l’occupation, les allemands y installeront une école, ‘‘la Hauptchschulle’’, regroupant les meilleurs élèves pour y former les futurs cadres nécessaires au Reich, pour la gestion les zones annexées de l’Alsace-Lorraine
Après la guerre, en 1945, cette école fermera ses portes et la maison sera à nouveau habitée par ses propriétaires avant d’être vendue à la famille KARST.
QUELQUES INFORMATIONS
SUR LA VIE DES ECOLES
A FARSCHVILLER
Il semble bien que l’enseignement scolaire n’était pas gratuit.
Dans une lettre du 11 mars 1861, le maire STENGEL informe le sous-préfet de Sarreguemines qu’il est toujours dans l’attente de la liste des élèves indigents de la commune qui peuvent bénéficier d’une aide communale.
M. Michel ZITTER, dans l’impossibilité de régler les 3,75 francs de frais scolaire, le conseil municipal proposa de recouvrir cette dépense.
Au cours de sa réunion du 24 août 1862, le conseil municipal émet le vœu, qu’eu égard à l’indigence presque générale des habitants, les livres soient, comme par le passé, fournis sur les fonds communaux.
Le 1er juillet 1862, le ministre de l’instruction publique prescrit, par arrêté, l’établissement de bibliothèques communales pour toutes les écoles primaires. Aussi, et dès le 24 août suivant, le conseil municipal, après délibération, vote la somme de 100 francs pour l’achat d’une armoire et de livres. Le 14 février 1864, le même conseil municipal vote une somme de 50 francs pour l’acquisition d’une seconde armoire de bibliothèque.
En 1866, Jean HERGOTT, le maire, fait ressentir les avantages qu’il y aurait à établir dans la commune un cours pour adultes dénommé ‘‘école de nuit’’ dont les frais de chauffage et d’éclairage sont estimés à hauteur de 30 francs : il ne m’a pas été possible de trouver d’indices quant à la réalisation de ce projet.
Déjà, en 1861, par lettre du 18 août, le curé PICARD informe le préfet du triste état dans lequel se trouvent être les écoles du village. Selon lui, les tensions, existant entre le maire et son conseil, affectent non seulement les habitants, mais également, et surtout, l’enseignement. Bien que l’hiver soit à la porte, le bois nécessaire au chauffage des salles de classes n’est pas encore fourni. Le traitement que la commune verse à la sœur institutrice est tel que celle-ci ne peut vivre que grâce à la générosité de quelques bonnes âmes. D’ailleurs elle a déjà averti l’inspecteur d’académie qu’elle rejoignait son couvent dès le 19 août. Le curé supplie le préfet d’intervenir rapidement, car les écoles, déjà désertes au cours l’été, risquent désormais d’être fermées le prochain hiver pour cause de manque de bois.