Les métiers et commerces

LES DIFFERENTS CORPS DE METIERS

EXERCES A FARSCHVILLER

 

1.         Les bergers

ANSLINGER Jean,  AUBERT Jean, BILLIET Jean Georges, BETZ Jean, BILLIET Jean Georges, BINGERT Jacques, BODO Nicolas, BODO Christophe, BRAUN Jean,  CALMES Pierre, CONVENTZ Mathias, DEUSCH Jean Pierre, DIDION Jacques,  DIDION Pierre,  DONATE Henri, DONATE Nicolas, DONATE Jean Mathias, DURFRONT Jean, DUPONT Laurent,  ECH Jacques, EGI Georges, EGLOFF Valentin, FERDINAND Jean, FLAUDER Joseph, FREYMANN Jean, GORIUS Antoine, GRANDJEAN Nicolas, GRANDJEAN Christophe, GRON Jean, GUEBLE Joseph, HAMMER Jacques,  HAULER Henri, HESSEMANN Pierre, HEYDINGER André, HEYDINGER Antoine, KORN Jean, KREMER Pierre, LEISTEN Jean, LURE Charles, MEYER Nicolas, MULLER Joseph, RICHARD Dominique, RODBRÜSTEL Jean, RODBRÜSTEL Nicolas, SCHERGEL Henri, SCHREIBER Mathias, SCHREIBER Jean SCHERGEL Henri,  SCHOUMACHER Joseph, THINES André, THOMEN Jean, VILLIER Philippe, WAGNER Jean, WEBER André, WEILAND Michel.

 

2.         Les bergers seigneuriaux

BRILL Christian, HOLTZHANNER Jean, LABONTE Pierre,

 

                                             

3.               Les agriculteurs

        SIMON Jean, SIMON Nicolas, SIMON Jean-Georges, PORTA Jean-Christophe,  PORTA Jean, PORTA Jean-Jacques, PORTA Nicolas, PORTA  Christophe, PORTA Jean-Pierre, Simon et Georges, Nicolas et Simon, BASTIAN, GLAD Nicolas, HOFFMANN Jean,  MAYER Antoine, RISS Simon,  RISS Jean-André, RISS Jacques,  RIb Nicolas et Antoine, RUFF Pierre, BOUR Pierre, THOMEN Simon, Nicolas et Jean, THYRION Pierre et Jean, WEBER Jean-Mathieu, WEBER Simon, WEBER Christophe, WEBER Henri père et fils, JOHANN Nicolas, WAGNER Belten, RIb Jean, originaire de BENING, KARBINER Jean-Pierre, RIb Antoine, originaire d’ELLVILLER, ERASMUS Michel, GANGLOFF Nicolas, SIMEON Adrien, WALTER Jean.

 

4.               Les salariés journaliers

        HOULE François, SCHEVILLIER Nicolas et Jean, STEINIGER Wenzel, SIMON Jacques,  WEBER William, WEBER Belten, BAUB Nicolas, KLAUb Jean et Jacques, MAYER Jean Nicolas, BAUMANN Michel, CLAUb Jacques, WERNET Jacques, ANTHOINE Jacques, THOMMEN Nicolas, DIDERICH Michel, PORTA Jean Pierre, JOHANN Nicolas, KIPPER Nicolas, BOUR Pierre, BIGENBAU Jean, HERMAN Jean, SCHMITT Jean, MICHEL Jean Jacques, PISTER Jean-Georges, PORTA Nicolas, SPORE Mathis, GLAD Nicolas, OBERLING Joseph, DAUB Jean-Pierre,  BAUMANN Nicolas, WEBER Henri, KIRCHENSTETTER Jacques, SCHWEITZER Jean Adam, MAYER Marcel, HAULER Jean-Jacques, CLAUb  Gaspard, DONATE Pierre et Jacques, CLEMENT Marcel, LEISTEN Jean, MICHEL Laurent, MICHEL Jean-Jacob, OBERLING Joseph, SIMON Jacob.

 

5.         Les forgerons                                                                          

        SCHULLER Jean, ALLARD Michel, MAYER Michel.

                                                   

6.         Les charrons

ALBERT Nicolas et Michel son fils, WAGENER Jean-Adam, WAGENER Frédéric.

 

7.         Les maçons

CALMES Jean et ses fils Pierre et Jean, BADO Jean Mathias, BODO Charles, HASSER Daniel, BAUMANN Jacques, BAUMANN  Magnus, ANTOINE Jacques, PÜTZ Jean, DAUB Jean, DRIES Jacob.

 

8.         Les charpentiers                                                                     

CONTSCHER Claude, SOMMER Jean, HASER Jean-Pierre, KUNCHER Georges.

 

9.         Les menuisiers                                                                          

        MÜLLER Simon, THIRIONG Pierre, ZINGERLE Nicolas, DECKER Nicolas, JOHAN Jean-Pierre.

 

10.     Les batteurs de céréales

        MÜLLER Jean, MOINEAU Jacques, MULLER Simon, originaire de COCHEREN.

 

11.     Le couvreur

        MICHEL Jean, tué au travail en 1778.

 

12.         Les tisserands                                                                         

WAGNER Belten, FUb Henri, DONATE Antoine, MAYER Jean, originaire de HOSTE, DELESSE Mathias, BAUR Nicolas, BLESIUS Jean, DIEDERICH Michel, EGLOFF Valentin, HAGNIOS Antoine, originaire de VILLINGEN en Forêt Noire, MELCHERT Jean-Pierre, SIMON Simon, WALTER Jean.

 

13.     Les tailleurs                                                                                          

RIb André, DAUB Nicolas, MEYER Jean Mathis, PORTA Jean, BLANCHET Jean, CHEVILLIER Claude, SIMON Georges, WALTZ Jean.

 

13.   Les cordonniers

KLAUb Jean, STENGEL Barthel, JOHANN Nicolas, SCHAUFFE Georges, originaire de LANING, PORTA Nicolas, GRATIUS Jean BAUR Christophe, KLAUb Jean-Georges, JACQUE Nicolas, SIMON Georges, SIMBT Simon, STENGLER Barthélémy, originaire de COCHEREN.

 

 

14.   Les fileurs de laine

          FOUb Jean-Henri, WEYLAND André, FUb Christophe.

 

15.     Les crémiers

        JACQUES Nicolas, MATZ  Jean, GLAD Nicolas, JACQUES Michel.

 

16.     Les petits commerçants

       MÜLLER Simon, DAMES Pierre.

 

17.     Les chaudronniers   

RENAUD Kasper, DONATE Pierre, BEUTHEN Pierre, WINTER Jacques, MANSEN Hubert, BEISEL Quirin.

 

18.     Le boulanger

        RUFF Jean.

 

19.   Les bistrotiers

        WILMOUTH Louis, GREBLE Joseph.

 

20.   Les tricoteurs de bas      

WERNET Jacques, BREYER Pierre.

 

21.   Le garde forestier 

        GREBEL Jacques.

 

22.  Les bergers seigneuriaux du comte de PUTTELANGE                                                             

HEYDINGER André, BRILLE Christian, LABONTE Pierre, SCHRETZEL Jean Adam, HOLZHAMMER Jean.

 

23.   La porcher

        BASTEN Jeanne, HOUVRE Jean-Georges,

 

24.     Les manœuvres

        BAUMAN Nicolas et BAUMAN Antoine.

 

25.   Le maréchal ferrant

BAUPART Nicolas, BAUR Nicolas, BEMER Jean, FALLASTER Michel et son fils Jean, HENNEQUI Jean, PISTER Jean-Adam.

 

26.   Les laboureurs

BAUR Georges, BAUR Jean, WALTER Jean, BOUR Pierre, MAYER Michel.

 

27.   Le cloutier

BORCKER Gérard.

 

28.   La marchande de levure

JACQUES Marguerite.

 

 29.  Le tuilier

CALMES Jean-Pierre,

 

30.   Le meunier

FISCHER Jacob,

 

31.   Le drapier

FOUSSE Nicolas,

 

32.   Les scieurs de planches

NOEL Julien, SCHREINER Etienne, DONATIN Jean,

 

33.   Le chapelier

PORTHA Jean,

 

34.   Le garde de tabac

SCHOSSLER Louys,

 

35.   Le cosson

SCHREINER Jean-Jacques,

 

36.   Le marcaire

SIBY Jean

 

37.   Le marchand de pipes

        ZITTER Michel

 

        38.   Le marchand ambulant

   SOMMER Michel

 

39.Bouvier

 

             GRON Guillaume

 

 

JEAN-PIERRE OMSELS,

LE MARCHAND BRABANÇON DE FARSCHVILLER

 

Les marchands brabançons, aussi appelés ‘‘teutes’’, proviennent de la province de la Campine Sablonneuse, terre hollandaise inappropriée aux cultures céréalières. Par la force des choses, les habitants de cette région devaient donc se trouver une activité de substitution. Au contact quotidien du commerce anversois, ils ont fait de leur petite région une zone de négoce et de redistribution, développant même, de la fin du 19ème siècle au début du 20ème  siècle,  un commerce international.

 

En 1668, un dénommé JACOBS s’installa à Sarralbe. Toutefois, en raison des traités conclus à la fin des guerres menées par Louis XIV, la Lorraine étant alors devenue province française, ce hollandais était perçu comme indésirable par la population.

Chaque année, entre 1703 et la Révolution, les colporteurs brabançons parcouraient la région ; mais les bouleversements politiques de 1789 remirent tout en cause et la guerre de 1791 arrêta complètement leur activité commerciale.

 

Les archives ne dénombrent alors plus qu’une seule arrivée : Jean-Pierre OMSELS, né en 1762 à GROOTENBROGEL. Installé à Farschviller et âgé de 39 ans, il s’y marie, le 31 octobre 1801, avec Jeanne HENAU, la fille de l’instituteur Jacques HENAU. Le couple OMSEL aura 8 enfants, dont 3 mourront en bas âge.

 

Dès leur arrivée, les ‘‘teutes’’ se lancèrent à la conquête de la région en suivant les voies fluviales. Peu à peu, ces colporteurs remontèrent la Sarre : c’est ainsi que Sarralbe et Sarreguemines devinrent les points d’ancrage de leurs activités et leur servirent de base pour investir les campagnes. Le nombre de ces marchands dans la région est estimé à une centaine de personnes, soit environ 1% de la population. Mais ils ne sont pas que de simples marchands ambulants proposant des marchandises hétéroclites : ils s’étaient spécialisés dans trois secteurs (les merciers et la vente de pièces de tissus, les chaudronniers proposant de la quincaillerie  et les châtreurs ou prestataires de services).

 

Sur le terrain, le ‘‘teute’’ faisait preuve d’une certaine discrétion : son commerce n’avait rien d’ostentatoire. De plus, n’étant pas sujet lorrain, il lui était interdit de posséder un domicile fixe : une chambre louée lui servait, tout à la fois d’habitat et d’entrepôt pour son commerce.

Chaque année, à la grande foire de Francfort, il approvisionnait son stock faisant ainsi participer notre région au grand commerce international.

 

La réussite des ‘‘teutes’’ suscitait souvent jalousie et rancune chez les autres commerçants locaux qui rencontraient beaucoup de difficultés à contrer cette concurrence brabançonne. En tant qu’étrangers, il leur était difficile de se fondre dans la population locale.

C’était donc le plus souvent par leur ferveur religieuse, et notamment en devenant bienfaiteurs, qu’ils s’intégraient dans le tissu social.

Leur comportement religieux constituait le meilleur ferment d’intégration :

le 17 avril 1830, Jean-Pierre OMSELS, le fils aîné de la famille, fut élu trésorier et secrétaire de la fabrique de Farschviller en remplacement de Henry PORTA, poste dont il démissionnera, le 26 avril 1835.

 

 

La famille OMSELS s’éteignit à Farschviller en 1968, avec le décès de Suzanne, la petite fille de jean Pierre OMSELS.

 

 

LES COMMERCES

ENTRE 1900 ET L’AN 2000

 

Lorsque nos anciens parcouraient les rues de notre village, ils y côtoyaient de nombreux commerces : ils pouvaient parfaitement passer leur vie entière à Farschviller sans jamais ressentir le besoin, pour effectuer leurs achats, de se rendre, ne fusse-ce qu’une fois, en ville.

 

 

A Farschviller, on trouvait de tout :

 

·       les boulangeries :

Au 13 rue du Village, MM. BRUCKER & fils.

Au 30 rue du Village, M. MATZ.

A l’emplacement de l’actuelle mairie, MM. ALBERT & fils.

 

·       les cafés :

A l’emplacement actuel de la fontaine, le café de la Fontaine.

Au 45 rue Principale, le café-restaurant BARTHEL, puis REEB et aujourd’hui LAUER.

Au 80 rue Principale, le café Andréas SCHMIDT : lui ont succédé MM. LACROUR, ADAM et THIRION.

Au 1A rue de la Gare, le café KLEIN tenu par M. SPIELDENER : la maison n’existe plus.

Au 16 rue de la Gare, le café de la gare tenu par M. BECKER, puis par M. REEB.

 

·       les menuisiers :

Au 50 rue Principale, M. René BIBERIAN.

Au 98 rue Principale, MM. Pierre HERBERT & fils.

Au 2 rue de la Colline, M. RISSE.

 

·       les boucheries :

Au 20 rue du Village, M. MULLER : lui ont succédé M. WAGNER, puis
M. BEINSTEINER.

Au 67 rue Principale, et ensuite au 1 rue Saint-Denis, M. FILGRAFF.

 

·       Les épiceries :

Au 1 rue Abbé Schutz, M. ADAM

Au 68 rue Principale, M. RISSE.

Au 94 rue Principale, M. ROUSTOUCHER.

·       Les transporteurs :

Au 35 rue Principale, MM. Jules HERGOTT & fils.

Au 77 rue Principale, M. SCHERE.

Au 99 rue Principale, un autocariste, MM. REEB et MAYER

Au 11 rue de la Colline, un taxi tenu par M. RISSE.

 

 

·       Les agriculteurs :

Au 18 rue du Village, M. MEYER.

Au 43 rue du Village, M. KARST.

Au 70 rue Principale, M. FLAUSSE.

Au 2 rue de l’Etang, M. MAYER

 

·       Autres activités :

Au 8 rue de l’Eglise une couturière Mme Cécile MAYER.

Au 16 rue de l’Eglise , le débit de tabac, JAGER.

Au 16 rue de l’Eglise, le forgeron, Joseph JAGER.

Au 18 rue de l’Eglise, un électricien, Valentin JAGER.

A l’emplacement de l’actuelle mairie, un ferblantier.

Au 7 rue du Village, une cordonnerie tenue par M. KIMOWECK.

Au 9 rue du Village, une mercerie tenue par M. Gustave THIRION.

Au 9 rue du Village, un magasin de prêt à porter.

Au 17 rue du Village, le débit de tabac, Mme WAGNER.

Au 18 rue du Village, une distillerie tenue par M. MEYER.

Au 18 rue du Village, une entreprise de maçonnerie tenue par M. Ismail BOGA.

Au 29 rue du Village, une graineterie chez M. PORTA.

Au 31 rue du Village un magasin SAMER tenu par Mme Jeanne THIRION

Au 33 rue du Village, une quincaillerie, tenue par  Mme Jeanne THIRION.

Au  35  rue du Village, un atelier de traitement du lait chez M. THIEL

Au 35  rue du Village, une graineterie chez Mme Thérèse FISCHER.

Au 39 rue du Village, une succursale SANAL tenue par Mme SOBOZINSKY,
puis par Lucie de Sarralbe.

Au 43 rue du Village, un service Pompes Funèbres tenu par M. KARST.

Au 82 rue du Village, un atelier fabriquant des agglomérés tenu par M. GEISLER.

Au 1 rue Saint-Denis, un magasin de chaussures.

Au 3 rue Saint-Denis, un atelier de traitement du lait chez M. PORTHA.

Au 48 rue Principale, un dépôt de bière tenu par Jean-Pierre HOFFMANN.

A ce dépôt de bière succèdera un salon de coiffure tenu M. et Mme HOFFMANN,
puis par la famille BERG.

Au 50 rue Principale, un couvreur zingueur, M. Bertrand BIBERIAN.

Au 58 rue Principale, un magasin d’électroménager tenu par M. Risse.

Au 61 rue Principale, un charron, M. BOUR.

Au 76 rue Principale, une entreprise de maçonnerie tenue par M. KORB.

Au 84 rue Principale, un peintre en bâtiment, M. Florian ADAMY.

Au 84 rue Principale, un magasin de papier peint tenu par M. Florian ADAMY.

Au 13 rue du Cimetière, un tailleur, M. MARTIN.

Au 50 rue du Stade, une jardinerie tenue par M. HILT.

Rue des Ponts, une vannerie tenue par la famille SCHMITT (la maison n’existe plus).

Au 4 rue St Jean, un traiteur, M. HURGARGOWITCH.

Au 4 rue St Jean, un éleveur de volailles et de lapins, M. HURGARGOWITCH.

Au 19 rue de la Gare, un livreur de fuel, Manu fuel.

Au 5 rue de la Croix, un magasin de papier peint tenu par M. DONATE.

Au 11 rue de la Colline, une papeterie tenue par M. RISSE.

Au 7 Rue Ste Barbe, une quincaillerie tenue par M. BIBERIAN.

Au 10 rue des Grenouilles, une distillerie tenue par M. PITZ.

Rue des Grenouilles, un cinéma tenu par M. RISSE.

 

·       La poste (voir chapitre sur la poste)

·       Un Crédit Mutuel (voir chapitre sur le crédit mutuel)

 

Aujourd’hui, en se promenant dans les rues de notre village, et même alors que la météo est favorable, il est bien rare de croiser un piéton.

 

 

Ce nouveau paysage n’a rien à voir avec l’activité du village, il y a quelques 50 ans : l’atmosphère y était plaisante lorsque, le soir venu, devant les maisons alors flanquées de bancs, les anciens venaient s’asseoir pour bavarder.

 

 

LE GARDE CHAMPÊTRE

 

La police rurale est très ancienne, puisqu'elle remonte au haut Moyen Âge,  notamment en la personne de son premier représentant dans l'histoire de France : le garde-champêtre (on trouve sa trace bien avant l'an 900 !). A l’origine, il était celui qui gardait les moissons.

 

Sous le règne du roi Louis XIV, ces gardes ont, outre la surveillance des récoltes, à surveiller les territoires de chasse des seigneurs. Ils sont souvent poussés à exercer une police impitoyable envers les braconniers et les glaneurs. Leur comportement à l'égard des contrevenants leur vaut une totale impopularité de la part du monde paysan qui, à l'aube des États Généraux de 1789, prie d'en être délivré. Leur vœu est exaucé, les décrets d'août 1789 abolissant le droit exclusif de chasse ainsi que la justice seigneuriale. Le monde rural découvre ainsi une grande liberté qui, malheureusement, va se traduire rapidement par des abus et un grand désordre. 

La Loi du 30 avril 1790 réintroduit une surveillance des campagnes par des gardes communaux. Il revient aux communes de recruter leurs gardes champêtres, mais ces derniers sont sans pouvoir réel. La mission des gardes étant presque impossible et dangereuse, le désordre persiste dans les campagnes et les conseils généraux des communes font part de leurs vives inquiétudes aux autorités départementales.

Les lois des 23 septembre et 6 octobre 1791 instaurent véritablement le corps des gardes champêtres. La loi du 8 juillet 1795 les rend obligatoires dans toutes les communes rurales de France et établit des critères de recrutement précis. Les gardes champêtres doivent avoir au moins 25 ans, savoir lire et écrire, avoir une bonne condition physique, faire partie des vétérans nationaux ou des anciens militaires pensionnés ou munis de congés pour blessures.

 

·       Ils sont choisis par les maires qui soumettent leur choix au conseil municipal et en donne avis au sous préfet de leur arrondissement. 

·      Le garde champêtre doit prêter serment devant le Juge de Paix du canton et veiller à la conservation de toutes les propriétés qui sont sous l’autorité de la loi publique et de celles dont la garde leur est confiée : il devient ainsi un agent de la force publique. Par son inscription au registre de la Gendarmerie, qui peut le requérir, il partage une mission de police commune : la surveillance des campagnes.

Mais il s’avère que les conditions d'embauche limitent considérablement le nombre de candidats potentiels, et surtout, le métier de garde champêtre est très mal rémunéré. De plus, le maire qui a le réel pouvoir de nomination, recherche essentiellement un homme à tout faire, sûr et fidèle. Très souvent on leur demande de remplir d'autres missions que celles pour lesquelles ils ont été créés : on retrouve ces policiers des campagnes portant un tambour pour faire office de "crieur". On les retrouve également secrétaire de mairie ou cantonnier. 

Sous le règne de Napoléon 1er, le souci d'assagir les campagnes est devenue la priorité. Pour leur recrutement, on donne la priorité aux vétérans. En effet, l'une des premières préoccupations de l’Empereur fut le sort de ses braves soldats à la retraite n'ayant que leur maigre pension pour survivre. Aussi un arrêté déclarait-il que les gardes champêtres seraient désormais choisis parmi les vétérans.

À partir de 1820, le bicorne est abandonné au profit du képi, et dès 1822, les gardes champêtres se sont vus dotés des premiers fusils ou pistolets.

 

En plus de la surveillance des propriétés rurales et forestières ainsi que celle de la chasse, le garde champêtre se voit attribuer un nombre croissant de compétences résultant de lois spéciales dont la plupart sont toujours en vigueur à ce jour :

Au début du 20ème siècle, le garde champêtre fait entièrement partie du paysage rural, bien que souvent, par souci d'économie, il soit l’homme à tout faire, dans les petites communes ayant peu de moyens financiers. Il est l'agent dont les femmes craignent la venue alors que leurs époux sont au combat, pendant les deux guerres mondiales : celle 1914-1918 et celle de 1939-1945.

Les manuels d'instruction civique et morale de cette époque disent que, pour être un bon citoyen, on doit respecter l'autorité de tous les agents serviteurs de la Loi, depuis le garde champêtre jusqu'au président de la République. Cette morale républicaine fait que, avec le maire et l'instituteur, le garde champêtre devient, lui aussi, un personnage incontournable de la vie du village. Le garde champêtre est reconnu par la population comme auxiliaire de la Gendarmerie et du procureur.

Depuis 1958, le garde champêtre n'est plus obligatoire dans les communes rurales. Ceci va porter préjudice à la profession par la lente disparition des 20 à 30.000 gardes champêtres de l'époque, qui, pour la plupart, ne sont pas remplacés à leur départ à la retraite.

 

Liste des gardes champêtre de FARSCHVILLER :

 

1809-1812                         Jean METZINGER agent municipal.

1830-1831            François STEIN

1831                      Nicolas THIEL et  Jean BECKER

1835-18..              Georges HAFFNER

18..-1842              Michel DONNATE

1842-1863            Michel ZEILER

1863-                    Jean-Baptiste DONNATE (proposé pour ce poste, les archives n’indiquent pas s’il a été nommé à ce poste).

1864-18..              Henri WEBER

 

 

 

  • En 1809, Jean METZINGER est agent municipal de Farschviller. Le 13 janvier 1812, un décret annule un ancien jugement prononcé contre lui pour avoir réquisitionné de manière abusive des denrées alimentaires pour l’hôpital militaire.
  • En 1830, une plainte est déposée contre François STEIN, le garde champêtre, pour négligence dans l’exercice de sa fonction.
  • Le 1er  janvier 1831, un arrêté du sous-préfet ordonne le remplacement de François STEIN.
  • En 1831, le maire demande l’emploi de 2 nouveaux gardes-champêtres.  Il propose Nicolas THIEL, ancien militaire et  Jean BECKER, journalier. Tous deux demeurent à Farschviller. Le conseil municipal accepte la proposition.
  • En1835, la commune dresse un procès contre Georges HEFFNER, garde-champêtre.
  • Le 9 février 1842, Michel SEILER est nommé en remplacement de Michel DONNATE.
  • En 1847, Michel SEILER demande au sous-préfet de porter une arme à feu dans l’exercice de ses fonctions : autorisation lui est accordée, mais avec l’interdiction de s’en servir pour chasser.
  • Le 15 janvier 1863, Michel SEILER demande sa mise à la retraite pour cause d’infirmité.
  • Le 4 mars 1863, le maire informe le sous-préfet qu’il ne peut trouver aucun candidat à cette fonction pour une solde de 150 francs.
  • Le 21 janvier 1863, le sieur Jean Baptiste DONNATE, ancien militaire, sachant lire et écrire, est proposé pour un traitement annuel de 208 francs.
  • Le 29 janvier 1864, le maire demande à remplacer Michel SEILER par Henri WEBER, 34 ans, ancien militaire sachant lire et écrire, pour un salaire de 300 francs. 

 

LE FOUR A CHAUX

 

Le four à chaux  est un four destiné à transformer le calcaire en chaux sous l'action du feu. C'est généralement un ouvrage vertical fixe et ouvert par le haut, mais on trouve également des fours horizontaux et rotatifs. Les ouvriers qui y travaillaient étaient appelés ‘‘chaufourniers’’.

La chaux est obtenue par calcination de pierre calcaire vers 1000°C, pendant laquelle elle abandonne son gaz carbonique. Le produit restant, un oxyde de calcium, est appelé chaux vive .

En ajoutant de l’eau, on provoque la dislocation de la pierre calcaire ainsi qu'une forte chaleur. Le résultat est une pâte, qui prend le nom de chaux éteinte.

 

Ce matériau mêlé à des agrégats va constituer les mortiers

Les fours à chaux étaient d'imposants fours, de forme cylindrique et avaient une large paroi intérieure le plus souvent revêtue de briques. Grâce à la pierre calcaire qui était réduite en petits morceaux, on pouvait réaliser de la chaux. Le four était alimenté par son ouverture située en haut (appelée le gueulard) dont une rampe permettait le plus souvent l'accès.

Les chaufourniers alternaient les lits de pierre et de charbon pour le remplir au maximum, et du bois était apporté au pied du bâtiment pour assurer la mise à feu.

 

Le chaufournier devait alors toujours maintenir une température entre 800 et 1 000 °C, tout en gardant le four rempli au maximum, en le réapprovisionnant en pierre calcaireet devait également entretenir le feu.

Une fois la cuisson faite, la chaux était récupérée grâce à une ouverture basse du four appelée l'ébraisoir. La chaux vive était alors éteinte dans une fosse adjacente à l'aide d'une grande quantité d'eau. La chaux éteinte était par la suite placée dans des barils avant d'être utilisée en maçonnerie.

 

 

Pour la construction des bâtiments publics, comme les écoles, la fontaine ou le presbytère, les différents devis, adressés à la commune par différents architectes, nous informent que, la plupart du temps, la chaux utilisée provient de Puttelange, de Valébersing, de Hoste ou de Diebling. Dans notre région, où le sous-sol regorge de calcaire, nombreux étaient les villages ayant un four à chaux.

Le 19 mai 1863, Jean-Christophe RISSE, cultivateur de Farschviller, demanda l’autorisation au sous-préfet de construire un four à chaux sur un terrain lui appartenant. Après enquête faite auprès de la population, l’accord lui est donné.

Toutefois, il semble que ce projet n’est jamais été réalisé.

 

Par contre, en 1866, Michel ABT acquiert, auprès de Michel SOMMER, un terrain  (référencé A1184) sur lequel est construit un four à chaux qui fonctionnera durant 10 années.

 

Le four se situait en bas du chemin se séparant de la rue principale au niveau de la maison sise au numéro 122. D’ailleurs, la petite ruelle située derrière cette maison est encore aujourd’hui connue par les anciens sous le nom de ‘‘calqueoffeck’’.

 

Dans un document, un architecte demande à ce que ne soit pas utilisée la chaux de Farschviller, au motif qu’elle est de mauvaise qualité. Il semble bien que Jean-Christophe RISSE n’ait pas fait fortune avec cette activité.

 

 

Certainement utilisée dans l’élaboration de nombreuses maisons du village, cette  chaux n’aura toutefois jamais été employée dans la construction d’un bâtiment communal.

 

 

LES SAGES-FEMMES

 

Historiquement, la profession de sage-femme a été l’un des rares métiers dominé par des femmes.

Depuis la Grèce antique, la prise en charge des femmes enceintes a toujours été considérée comme relevant essentiellement du cercle féminin.

Cette profession, exercée par ces matrones sans aucune connaissance théorique, perdurera, en Europe occidentale, jusque dans les années 1950.

Mais le rôle de l'accoucheuse ne se limitait pas seulement à l'assistance apportée aux femmes en couches : elles exerçaient également un rôle social et religieux puisqu'elles avaient la charge d'ondoyer l'enfant lorsqu'il paraissait être en danger de mort. C'est aussi souvent la sage-femme qui venait présenter l'enfant sur les fonts baptismaux et occupait la fonction de marraine, car la mère de l’enfant devait garder le lit durant 40 jours, jusqu’au jour, où le prêtre venait la voir pour la cérémonie des relevailles.

 

Il est également possible que la restriction faite aux hommes d'exercer cette profession soit liée au besoin de conserver de possibles secrets familiaux. Il était fréquent qu'une fille-mère dissimule sa grossesse au profit de sa mère et que la sage-femme soit alors la seule confidente de ce secret.

 

Les sages-femmes étaient généralement issues de milieux populaires et s’occupaient des gens de la campagne. Les rois et la noblesse avaient leurs propres médecins.

L’emploi de sage-femmes est souvent resté déconsidéré et empreint de méfiance par une nouvelle classe dirigeante composée de médecins et d’obstétriciens.

Sous l'Ancien Régime, sage-femme est un métier, et plusieurs ordonnances royales, en particulier sous Louis XIV, exigent que toutes les communautés de villages choisissent une sage-femme et décident de percevoir une contribution pour payer leurs gages, comme c’était le cas pour les maîtres d'école. Elles étaient, le plus souvent élues par les femmes, à l’église, à l’issue de la messe dominicale.

 

Au 18ème siècle, qui voit le développement des forceps, une distinction s'est faite entre la pratique chirurgicale, qui relevait du chirurgien, et l’action des sages-femmes. L'essor de la science, associé peut-être à un certain mépris, voyait dans la pratique ancestrale des sages-femmes un art moins efficace et moins sécurisant. C'est dans ce contexte que les médecins qui avaient jusque-là délaissé ce domaine, à l'exception des accouchements des familles royales et princières, se découvrirent une vocation pour l'obstétrique.

 

A Farschviller, depuis des siècles et jusque dans les années 1950, on naissait à la maison, on mourrait à la maison. La quasi-absence de médecins dans nos campagnes rendait ce fait inévitable.

Dans les villes alentours, quelques hôpitaux existaient bien, mais on n’y pratiquait pas, ou alors qu’exceptionnellement, des accouchements. L’hôpital était presque exclusivement réservé aux soins et à la mort de ceux qui pouvaient s’y rendre.

 

 

 

 

En consultant les registres des décès (qui mentionnent également la profession exercée par le défunt), on peut reconstituer une liste des femmes qui ont assurées ce service en notre village.

 

·       Marie ECBACH.

·       Elisabeth ARNOLD, décédée le 14 janvier 1694.

·       Marguerite BLAISE, née à Farschviller le 4 juin 1683, décédée le 29 mars 1734.

·       Anne-Marie OLKENBACH, décédée le 22 août 1731 à 70 ans. Son époux était Jacob BLAISE.

·       Suzanne TUSCHERER, née à Vahl-Bersing, le 6 janvier 1688, élue sage-femme le 25 août 1731, décédée le 16 janvier 1733 à Farschviller. Elle était l’épouse de Marc MAGER, tailleur.

·       Catherine BORKER, décédée le 15 juin 1795.

·       Marie SIMON, née le 27 mai 1783 à Farschviller et décédée le 20 avril 1841.

·       Louise GELINET, demeurant à la gare de Farschviller avec son époux Joseph AUER. Leur fils Eugène est né en 1856.

·       Anne-Marie DONATE, née le 14 avril 1809 et décédée le 20 février 1892.

·       Elise WEISSKOPP, née en 1863 à Rémering, elle épouse, en 1893, François MULLER (1867 - 1939) de Farschviller.

 

·       Marthe LINDER, née à Vitry-le-François en 1905, elle épouse Joseph SIMON de Farschviller en 1928 et décéda le 28/03/1968.

LES AUBERGES OU HOTELS

 

Lorsqu’on parle d’auberge, il ne faut surtout pas s’imaginer des hôtels ou des restaurants tels que nous pouvons les connaître aujourd’hui.

 

Jusqu’au 18ème siècle, certaines familles, pour arrondir leurs fins de mois, mettaient une ou plusieurs de leurs chambres en location, soit à des gens de passage, des ouvriers ayant un chantier au village, ou à de jeunes couples du village n’ayant pas encore acquis leur propre maison. 

En sus de la location d’une chambre, certaines familles offraient également à leurs pensionnaires la possibilité de prendre un ou plusieurs repas chez eux. A cette époque, tous mangeaient à la table du propriétaire, partageant le même repas.

 

Peu à peu, à la fin du 18ème  siècle,  il est devenu d’usage, s’agissant de la réception des clients, de faire la distinction entre deux mondes : celui de la sphère privée et celui de l’espace public. Un nouveau type d’ameublement fit ainsi son apparition afin de bien délimiter ces deux espaces : le bar ou comptoir.

Devant le comptoir, c’est l’espace des clients. Derrière celui-ci, se trouve le domaine privé du propriétaire. Désormais les clients ne partagent plus la table de l’aubergiste et ils peuvent profiter de plats spécialement cuisinés à leur intention.

 

Notre village comptait beaucoup de maisons qui s’affichaient comme auberges.

De plus en plus de commerçants itinérants -les colporteurs- se promenaient dans les campagnes, offrant les produits les plus divers.

Certains corps de métiers, comme les maîtres d’écoles, les tailleurs de pierre, les rémouleurs, les guérisseurs, … profitaient du service rendu par ces auberges.

 

A Farschviller, avec la création de la rue Principale dans les années 1850, puis l’arrivée du chemin de fer, en 1861, les auberges se multiplièrent à grande vitesse.

 

 

  • MICHEL Jean (1796-1859)
  • MICHEL Jean (1835-1888)
  • MICHEL Jean (1878-1960)
  • NIEDERLENDER Nicolas (1874-1919)
  • ROSTOUCHER Jean
  • DOR Victor (1862-1912)
  • FLAUSSE Nicolas (1817-1886)
  • MARON Augustin (1821-1894)
  • MARON Joséphine
  • SCHMIDT Jean (1821-1882)
  • SCHMITT André (1857-1908)
  • SCHWARTZ Anne (1845-1931
  • BARTHEL Michel (1869-1948)
  • LACOUR Louis (1882-1946)
  • BRUCHELT Adolphe (1872-1922)

 

HISTORIQUE DE LA POSTE

 

Il n’est pas possible de déterminer avec exactitude l’époque à laquelle remonte le service postal de notre village.

 

Néanmoins nous savons qu’au début du 20ème siècle, l’agence de Farschviller desservait d’autres villages comme Henriville, Cappel, Barst, Hoste, Ellviller, Loupershouse et Puttelange.

Le courrier arrivait par chemin de fer et la distribution vers les autres villages se faisait ensuite en calèche.

Jusqu’en 1925, cette tâche fut successivement assurée par Nicolas LANG, François HAVEN et Joseph BOUR.

De 1925 à 1938, le facteur de Puttelange achemina lui-même le courrier à Puttelange par voiture automobile et, de 1940 à 1953, il effectua ce même trajet à bicyclette.

 

·       En ce qui concerne l’agence postale de Farschviller, nous savons qu’en 1900, Ferdinand BECKER occupait la fonction d’agent postal au café de la gare, du côté de Loupershouse : ce bâtiment n’existe plus aujourd’hui.

·       L’année suivante, le bureau est transféré au premier étage de la gare et Mme Veuve Adolphe BOUR prendra la succession de M. BECKER, jusqu’en 1903.

·       La même année, M. BECKER reprend l’agence et réintègre le local du café de la gare.

·       En 1916, Ferdinand BECKER décède subitement : sa mère, Mme  BECKER-THOUVENIN prend sa succession. En 1922, le bureau est transféré au n° 16 de la rue de la gare, maison familiale des BECKER.

·       En 1923, la gérance passe à Mme Lucien BECKER qui assurera cette charge jusqu’en 1951.

·       Mlle Nicole MAYER prendra la relève jusqu’en 1954. Cette année-là, l’agence est transformée en ‘‘recette-distribution’’.

·       De février à août 1954, M. ROGUET sera le nouveau receveur.

·       Le 16 août 1954, M. GOETZ remplacera M. ROGUET dans cette charge. De juin 1954 à 1966, le bureau sera installé au café ‘‘Le Relais’’ au n° 45 de la rue principale. En 1966, c’est le 14, rue Abbé Schutz qui accueillera le bureau.

·       En septembre 1974, M. HALGAND succède à M. GOETZ sur le même site, puis, en 1975, l’agence s’installe au 33, rue du Village.

M. HALGAND restera en place jusqu’en novembre 1988.

·       En 1989, le bureau est transféré au 98, rue Principale.

 

·       Enfin, en 2004, le bureau est transféré à la mairie.